Qu’est ce que le ministère de la guérison, comment ça marche … ? Rémy Bayle répond aux questions de Paul & Séphora.
Qui êtes-vous, Rémy Bayle ?
Je suis un jeune de cinquante et un ans qui brûle de passion pour Jésus-Christ depuis trente et un ans. Je suis marié et fidèle à mon épouse depuis vingt-cinq ans avec qui nous avons eu trois beaux enfants. J’étais encore pluri-toxicomane lors de mon service militaire à Perpignan dans le RIMA en 1985, quand j’ai fait une rencontre personnelle avec le Ressuscité qui a bouleversé ma vie. Je suis membre et ancien de l’assemblée Centre Chrétien de Mantes la Jolie, et l’évangéliste fondateur de Action Mondiale Évangélisation. J’ai écrit une dizaine de livres, et nous avons aussi enregistré quinze titres sur un album du nom de SIGNES. Avec un couple d’amis, Christian et Adèle ROZIER, nous avons fondé une école privée chrétienne dont mon épouse tient la direction aujourd’hui.
Votre ministère est articulé autour de la guérison. Ce type de ministère est assez visible dans les milieux charismatiques et pentecôtisants, beaucoup moins dans d’autres courants. Qu’est-ce qui l’explique selon vous ?
Mon ministère n’est pas seulement articulé autour de la guérison, même si nous mettons en avant les signes et miracles à la façon des Évangiles pour témoigner de la bonté de Dieu. Il est articulé autour de Jésus-Christ lui-même et Jésus-Christ crucifié et Ressuscité, prêchant le plein Évangile ; il y a tout naturellement des signes, mais notre cible est le salut des âmes avant tout. Effectivement les milieux dits « non-charismatiques » semblent moins friands de mon style. Les raisons sont multiples mais je pense que la raison principale est liée aux écoles de pensées. Toujours est-il, mon but n’est pas de toucher les centaines de milliers de charismatiques, mais les millions de personnes qui ne connaissent pas encore Jésus.
Beaucoup jettent sur les ministères de guérison un regard suspicieux. Quelle différence entre votre don de guérison et le guérisseur que l’on croise presque à tous les coins de rue ?
Je n’ai aucun « don » de guérison. J’ai ouvert le livre qu’on appelle la Bible, je l’ai lu et cru en le prêchant, et le Seigneur confirme Sa Parole. Ce sont les dons du Saint-Esprit et non ceux de Rémy Bayle. Pour ce qui est des divers types de miracles, effectivement j’ai remarqué que l’Esprit travaille à différents niveaux de puissance, d’un ministère à l’autre. Est-ce dû à la profondeur de la foi ? Est-ce le choix de Dieu ou la disponibilité du prédicateur ? Peut-être un peu des deux. Les guérisseurs ne sont pas branchés à la même source… du tout.
Comment expliquez-vous que des personnes malades et qui prient pour leur guérison depuis longtemps doivent attendre d’assister à une de vos rencontres pour effectivement recevoir la guérison?
Je pense que le cadre de la prédication vient au secours de notre incrédulité et provoque une dimension difficile à atteindre autrement. Elle officie un peu comme pour l’aveugle Bartimée qui attendait patiemment son jour à la sortie de la ville de Jéricho. Certainement il avait supplié le Dieu d’Israël sans réponse apparente, mais il avait entendu parler des miracles que Jésus faisait… quand il reconnut les pas du Fils de David, une certaine violence de la foi explosa dans son cœur. C’était son heure… Je crois en tout cas, que chaque miracle est un rendez-vous divin avec le Verbe de Dieu. «Il envoya sa parole et les guérit, Il les fit échapper de la fosse.» Psaumes 107:20
Votre ministère vous mène un peu partout dans le monde. Avez-vous remarqué des endroits où le Saint-Esprit semble agir plus puissamment qu’ailleurs ? Comment l’expliquez-vous ?
J’ai beaucoup voyagé en effet depuis toutes ces années, en Europe, en Afrique, en Amérique, Israël, Pakistan, Océan Indien, Mayotte, Madagascar, etc …et chaque endroit me rappelle des souvenirs éblouissants. Des miracles, j’en ai vu partout, parfois même des explosions de miracles ! Je suppose que la raison est la même que celle qui mit un frein au ministère de Jésus, à Nazareth, où il ne fit aucun miracle et ne put guérir que quelques malades, en raison de leur incrédulité. J’ai remarqué cependant que les campagnes d’évangélisation dans les pays pauvres sont particulièrement bénies. Peut-être est-ce le sens des propos de l’apôtre Jacques quand il écrivit : «…Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ?» Jacques 2:5
Quelle relation à Dieu menez-vous concrètement pour alimenter un tel ministère ?
C’est le contraire qui se produit. Ce n’est pas moi qui l’alimente mais c’est Lui. Ce ministère n’est pas le mien mais celui du Saint-Esprit, Il en est la source, Il est l’auteur et le consommateur de ma foi ! Il m’a saisi. Un jour, un ami me disait au téléphone « garde bien le feu qui est en toi ! », et je lui ai répondu « T’es fou !!! C’est le feu qui me garde !! C’est moins fatigant et ça marche mieux comme ça ! ». Pour dire plus, j’ai découvert que le Saint-Esprit est une Personne plus réelle que vous et moi !!! Il est la clé.
Vous animez des conférences sur le thème des « liens ancestraux ». De quoi s’agit-il ? La prière est-elle insuffisante pour en être délivré ?
Ce n’est pas mon cheval de bataille mais un aspect du ministère. Au contraire la prière est même l’outil principal pour déraciner ce qui doit l’être. Les liens ancestraux ne sont ni plus ni moins que la malédiction de la loi (Galates 3:13). Or la malédiction de la loi frappe sans conteste possible sur plusieurs générations. De très nombreux passages des Écritures le démontrent. Les malédictions ouvrent les portes aux puissances de ténèbres qui passent parfois de génération en génération tant que nous ne leur barrons pas le passage. Ce qui nous a été acquis à la croix est à aller chercher par la foi et la prière. Que ce soit le salut, la guérison comme la délivrance. Tout n’est pas « automatique« .
Quelle a été votre plus belle expérience dans le ministère ?
J’ai deux énormes souvenirs. Ma campagne d’évangélisation à ciel ouvert dans la ville de Lahore au Pakistan en 2012. Des dizaines de milliers de personnes vinrent écouter la Bonne Nouvelle. Je n’ai jamais vu autant de paralysés être miraculés, des aveugles, des sourds… Les gens guérissaient même dans les bus en arrivant au lieu de la prédication. Le premier soir, trois mille âmes se levèrent pour le salut. Le dernier soir, pas loin de trente mille personnes étaient sur la place, à perte de vue. Par exemple, une musulmane paralysée depuis huit ans s’était levée de son fauteuil roulant pour rendre ensuite témoignage sur l’estrade parmi tous les autres… c’était incroyable !!
Le deuxième souvenir, je pense que peu de lecteurs arriveront à me croire, mais c’est quand le Seigneur m’a fait quitter mon travail d’électricien pour aller à plein temps à la prédication : il m’a enlevé du train qui me ramenait depuis des années de mon travail, et déposé dans le train parti avant le mien… Vous avez bien lu. J’ai expérimenté le déplacement en Esprit comme cela est relaté pour l’évangéliste Philippe dans Actes 8:39. Cette expérience a tué le doute en moi.
Vous considérez-vous illuminé ?
Je suis un illuminé CRAMÉ. Christ m’a illuminé. Les expériences que j’ai vécues avec l’Esprit de Dieu ont EXPLOSÉ ma cervelle franchouillarde !
On vous voit souvent en compagnie de Paul Ohlott. Quels liens vous unissent à lui ?
Mon amitié pour Paul et son épouse dépasse les liens habituels de la fraternité. Notre rencontre a été comme la fusion nécessaire pour un alliage solide. J’ai été l’un des premiers prédicateurs à impacter la jeune église Carmel à Toulouse qui démarrait il y a quelques années. J’accompagne Paul dans sa progression ministérielle et lui-même m’a été d’un grand secours pour mon propre ministère, et notamment dans la mise en place du site www.feuetgloire.com et la campagne d’évangélisation de la FNE dont nous partageons la vision. Il m’accompagne aussi dans certaines missions pour filmer les miracles et servir avec moi.